
Après le succès du premier volume d’En chemin elle rencontre, Marie Moinard a réédité l’aventure de la BD contre les violences faites aux femmes pour un deuxième volume, qui est sorti il y a quelques jours. Comme le premier volume, il est édité en partenariat avec Amnesty International. Comme le n°1, c’est une oeuvre collective, qui reprend des thèmes de ce que les femmes ont à subir dans leur vie, quand en chemin elles rencontrent…la violence des hommes, l’excision, le viol, le parcours du combattant pour l’IVG, la violence conjugale, le mariage forcé, et j’en passe… mais avec en plus, cette fois-ci, la certitude que le choix, qui était très audacieux au départ et que certains vouaient à l’échec, de parler de ce sujet grave en bande dessinée, est un choix juste, et intéressant, dans la multiplication des moyens de luttes contre les violences faites aux femmes.
Pour toucher les jeunes, comme le dit toujours Marie Moinard, directrice de la maison d’édition Des ronds dans l’O (elle aussi participé à la rédaction), et aussi, comme elle le raconte, parce que cela permet de toucher ceux, ou celles, qui autrement n’auraient pas forcément accès à l’information, comme cette lectrice qui pleurait en lisant le livre, alors même qu’elle ne savait pas lire…les images, puissantes, étaient là.
Aussi parce que d’autres ont eu l’idée de s’en servir, comme la docteure Muriel Salmona, qui a mis le premier volume dans sa salle d’attente. Grand succès. Du coup, elle a même participé au deuxième volume. Et elle était là pour la soirée de lancement, en cette veille du 8 mars au siège d’Amnesty International à Paris. Une soirée très réussie, pour parler de la bande dessinée, du travail d’Amnesty International sur les violences faites aux femmes depuis plusieurs années, pour enfin le bonheur d’entendre Agnès Bihl, partenaire également « d’En chemin elle rencontre », avec sa maison d’édition, et qui a chanté pendant une demie heure pour nous. Avec ses chansons engagées, émouvantes, poignantes, justes. Merci à elles toutes et longue vie à la lutte!
S.G