Merci aux petites filles au bout du chemin

Semaine compliquée qui se termine…avec quelques lumières -des étoiles- qui se sont allumées dans le ciel. Au théatre de mes ancêtres, mais aussi sur la scène de vrais théatres, vendredi soir, avec « la grande Anne », Anne Sylvestre, à Ivry-sur-seine, ville qui est un peu ce « bout du chemin »…

Et hier soir, à l’Odéon, avec Lola Lafon et sa « petite fille au bout du chemin ». Une petite salle, très classique, pleine, deux musiciens, et Lola, pour une lecture-chansons dans le prolongement de toute son euvre et de son dernier roman « Nous sommes les oiseaux de la tempête qui s’annonce ». C’est difficile d’en parler bien, mais juste : tout ce qu’elle dit, ce qu’elle fait, comment elle le dit, me touche – et a touché toute la salle-, avec une immense justesse et émotion. Qu’elle parle (de) Marylin, Voltairine de Clayre, Joyce Carol Oates ou de sa petite fille au bout du chemin…c’est de nous qu’elle parle.

C’est une expression artistique, esthétique et politique à la fois, qui nous parle. C’est de nous qu’elle parle, toutes les femmes, et c’est universel.

Enfin, quand elle, avec ses longs cheveux blonds, et sa frange, entonne « la solitude », c’est une longue dame brune qui revit en nous, Lola qui chante Barbara et toutes nos étoiles se rejoignent. Comme une évidence…

S.G