La trêve

Il y a des entrées dans l’hiver plus ou moins sombres…et pour vous souhaiter de bonnes fêtes, un article qui pourrait aussi être sur le blog de Melanie, et est un peu moins politique que d’habitude…

Côté sombre, il y a cette orgie financière qui s’agite autour de nous depuis quelques jours et m’indiffère un peu plus à chaque minute. Entrer dans un magasin. Non mais vraiment, pourquoi ?

Il y a le manque de lumière de ces jours les plus courts. Oui, mais aussi, on est obligé-es de se réchauffer en rentrant tôt et en étant ensemble.

Côté lumière, c’est celle des fêtes, symbolisée par Hanoukah (que je connais au travers des livres), dès lors qu’elles sont ce moment de trêve où l’on se réchauffe ensemble autour d’un bon repas…

L’occasion aussi de leur rendre hommage à elles, celles qui nous ont réuni-es toujours autour de ces bons repas, dans une préparation qui devait souvent

menu de Noël, par Rebecca

durer bien des jours avant, quand nous, enfants, nous venions juste mettre les pieds sous la table et parfois décorer le sapin…

Chez moi, on fêtait Noël, et le Nouvel an, des deux côtés de la famille. Noël, c’était le moment où on était tous et toutes réuni-es, où on se régalait ici des talents culinaires exceptionnels de ma mère, Nouvel-an, c’était quand on se retrouvait autour de la bonne cuisine de ma grand-mère, typiquement alsacienne. De la terrine de lotte ou la crème de chou-fleur ici  à la choucroute au boeuf ou à la langue sauce-piquante, de l’oie -joie-l’oie au foie gras maison de Mulhouse, je me souviens surtout des petits-déjeuners « dehors », dans la cuisine de ma grand-mère, où sur la table étaient étalés tous les gâteaux qu’elle avait préparés ou achetés pour nous. Le fameux gâteau au chocolat (goût à jamais perdu), le kugelhof aux amandes, et le « tsemmet », zemmetkuche (ou zimtkuche selon les écoles), ce sablé 25% beurre et cannelle que rien n’égale.

Le seul cadeau qui vaille, pour les fêtes, c’est d’avoir ces souvenirs-là, et de voir briller dans les yeux des enfants, cette même envie d’être réuni-es, ensemble autour d’étoiles qui scintillent…et je le souhaite -utopie- à tous les enfants du monde…

S.G