
Voici un petit compte-rendu en images et quelques mots sur l’Eurolesbopride, qui s’est terminée hier à Marseille.
Alors que l’Europride n’a pas été à la hauteur des attentes, cette première manifestation a été un succès !
Au fil des jours, le village lesbien s’est rempli, et les conférences ont été très suivies (80 à 100 participantes en moyenne)
Organisée à l’initiative du Centre Evolutif Lilth basé à Marseille (et qui a 200 adhérentes dans toute la France), et avec des associations partenaires, dont la CLF (Coordination lesbienne en France), et avec le concours d’autres organisations comme les LOCs (Lesbiennes of Colors), la rencontre a été marquée de nombreux moments forts qui ont permis de bien mettre en lumière la nécessité d’espaces de réflexions et de convivialité non mixtes…ce qui forcément, n’a pas plu à tout le monde, et montre bien à quel point la lesbophobie est omniprésente. Il semble en effet que l’idée que des lesbiennes féministes veuillent se réunir en non mixité pour discuter entre elles de sujets qui les concernent et en particulier du sexisme omniprésent, provoque systématiquement un rejet qui n’a pas lieu d’être. En effet, se réunir entre soi en associations est un droit et une nécessité qu’il faut toujours réaffirmer. Car c’est la seule façon de pouvoir dire en quoi, jusque dans le mouvement homosexuel, la lutte contre le patriarcat est une nécessité absolue.
Je n’ai pas pu assister à toutes les conférences, je signalerai quelques moments intéressants : l’analyse de Bernadette Doleux sur la lesbophobie au travail, soulignant comment l’entreprise, sous couvert d’être un lieu de mise en valeur des compétences, est une sorte de caricature des rôles patriarcaux hommes femmes, les uns dans des rôles virils et les autres ultra-féminisés. Toute entorse à ces rôles -a fortiori par les lesbiennes, étant sévèrement réprimée. Des rencontres avec des lesbiennes et féministes venues de toute la France (associations La Lune de Strasbourg, Voix d’Elles à Grenoble, etc.), autour des « Lesbiennes dépassent les frontières », réseau de soutien aux demandeuses d’asile en France, et les rencontres internationales co-organisée par les LOCs et la CLF avec la venue de nombreuses activistes de Méditerranée et d’ailleurs.
Pour nombre d’entre nous le temps fort de la semaine a été la marche de nuit du Palais de Longchamp au Vieux Port. Une manifestation sans sono, mais avec des chants et la Batucadykes, qui a mis l’ambiance sur le trajet. Et les moments de concert aussi. Voici une galerie photos et une vidéo.
En résumé, bravo aux organisatrices, et on revient à Marseille quand vous voulez !