8 mars : photos de manif ensoleillée #stopaudeni

DSCF6205Une manif’ pour la journée internationale des droits des femmes sous un air printanier ça fait du bien. Alors nous n’étions pas des dizaines de milliers, mais tout de même, c’était une belle journée pour manifester, et nous étions plus nombreuses et nombreux que ceux de Belleville (« 8marspourtoutes », avec le STRASS).

Voici donc quelques photos, et deux liens qui viennent compléter mon article d’hier sur la campagne #stopaudeni de l’Association mémoire traumatique et victimologie :

-une pétition à Christiane Taubira ministre de la justice pour « FAIRE APPLIQUER LA LOI AFIN QUE LES VIOLS ET AGRESSIONS SEXUELLES SOIENT RECONNUS PAR LES TRIBUNAUX : ICI

-Un article qui met en avant le scandale du silence fait sur les violences et viols commis à l’encontre des enfants : ICI

-Des ressources pour mieux comprendre : ICI

Plus jamais un secret : « Nunca mas », manifestons le 1er février

J’ai décidé de me prendre pour le PR (clin d’oeil) et vous parler à la première personne de ce sujet qui concerne toutes les femmes. Et pas les hommes. Le désir d’enfants les concerne, mais le fait d’avoir pendant 9 mois à peu près à mener à terme une grossesse, avec des risques pour leur santé, relève du droit des femmes à disposer d’elles-mêmes.

Ainsi, l’avortement. Je ne me rappelle plus quand j’ai appris que cela existait. Mais c’était forcément nettement après 1975, au début des années 1980, pourtant cela me fut présenté comme une évidence. L’embryon n’était pas un enfant, et c’était le droit d’une de choisir si une femme voulait mener à bien une grossesse, si elle se sentait les conditions psychologiques (désir) et matérielles (emploi, partenaire ou pas) pour le faire. Je n’avais aucune idée que quelques années auparavant seulement, des femmes mouraient tous les ans d’avortements clandestins, parce qu’avoir un enfant -souvent de plus- c’était trop et suffisamment intolérable pour courir le double risque de mourir et d’aller en prison.

Aujourd’hui, nous faisons partie des pays qui ont une législation progressiste en la matière, qui rembourse l’IVG, qui ne lie plus l’acte à une notion de détresse (depuis la semaine dernière) mais qui se sent toutefois menacé par les conditions économiques de son exercice (problème de l’hôpital public) et le contexte européen.

Nous nous battons donc pour soutenir les Espagnoles (manifestation à Paris départ 14h samedi place Joffre, et dans toute la France également), et pour dire que nous ne nous laisserons pas faire ici. Je me dis aussi que si on veut toucher les femmes plus largement, il nous faut continuer à expliquer pourquoi, pourquoi l’avortement libre et gratuit est un juste combat, pourquoi ça n’est pas ce que disent nos adversaires. Il est nécessaire d’expliquer aux jeunes d’aujourd’hui ce qui a mené à cet acquis fondamental. Pour une simple raison : des adolescentes et des adolescents qui découvrent ce dont il s’agit sont encore dans l’interrogation sur leur venue au monde et pensent encore beaucoup – c’est normal- au travers d’eux-mêmes. Et leur dire d’un coup, « l’avortement c’est bien et c’est comme ça », sans expliquer, c’est aussi leur dire à ce moment là : « si j’avais voulu, j’aurais pu avorter de toi » et provoque chez lui une grande angoisse. C’est absurde, puisque l’enfant est là. Mais c’est une réalité et réaction compréhensible et qui à mon avis explique que certainEs croient ceux qui accusent les pro-choix d’être des assassinEs (voir le très bon documentaire de Stacey Benoît que nous avons passé à Femmes en résistance, « une question de choix »).

Il nous faut donc encore, toujours et plus expliquer, être dans l’argumentation. Il me semble que nous passons trop de temps à traiter nos adversaires de fachos et de débiles plutôt qu’à expliquer ce que nous entendons par « le droit des femmes à disposer de leur corps », ou ce que veut dire être « pro-choix », c’est-à-dire d’avoir le choix de mener à bien ou non une grossesse. Qu’il ne s’agit pas d’interrompre une vie, mais de s’assurer que si un enfant vient au monde, c’est dans la condition minimum qu’avoir dû le porter + devoir ensuite l’élever n’est pas contraire à la volonté de la femme qui le porte. C’est dire qu’un embryon de quelques semaines n’est pas une personne, c’est juste un futur, comme l’est chaque ovule fécondable, chaque mois, qui n’est pas utilisé. Et la contraception ne suffit pas : énormément de femmes qui avortent aujourd’hui (sur les 200.000 avortements annuels) utilisaient une méthode de contraception qui n’a pas marché. C’est expliquer que l’IVG, comme la contraception, fait partie d’une liberté pour les femmes de maîtriser leur destin. Elles ont désormais droit d’avoir une sexualité sans (ou presque) risque de grossesse. Elles peuvent donc avoir une sexualité libre(1) et en même temps de ne pas avoir à en « payer » les conséquences. Elles peuvent désormais avoir un enfant parce qu’elles l’ont choisi et désiré.

C’est donc aussi la possibilité de commencer de remettre le monde à l’endroit : rendre possible que l’enfant à naître, celui qui est désormais une personne dès lors qu’il est séparé de la mère, soit élevé par choix.

Disons encore qu’être « pro-vie » n’a pas de sens, et que favoriser aux femmes d’avoir le choix, c’est donner aux enfants à naître un meilleur avenir, en donnant la liberté à leurs mères.

Disons enfin que l’obsession des hommes à maîtriser la reproduction en décidant à la place des femmes est un pilier patriarcal : appropriation domestique (devoir conjugal et chantage au « bien-être matériel », viol systémique, refus de prendre la responsabilité du contrôle des naissances (les hommes qui essaient à tout prix d’éviter le préservatif + refusent la vasectomie + ne font rien pour développer la contraception masculine -celle ci ne pouvant remplacer la contraception féminine mais pouvant renforcer leur choix à eux, ce qui ne semble pas les effleurer, puisque de toutes façons ils ont ensuite la liberté de reconnaître -ou pas- l’enfant). Les hommes ont donc peur que la reproduction -et les femmes- leur échappent. Pour autant, avec l’IVG, ils ne sont pas « brimés ». Si c’est la femme et la femme seule qui peut décider si elle avorte, c’est parce qu’il s’agit là non pas d’un enfant né d’un désir commun d’enfant, mais d’un embryon qui est logé dans l’utérus de la femme.

De nombreux films sont également des supports intéressants pour comprendre comment le monde a changé après 1975.
Citons « histoires d’A » de Charles Belmont et Marielle Issartel, (cf affiche- qui a été censuré et interdit pendant de nombreuses années par le ministère des Affaires culturelles et a eu une importance fondamentale dans la lutte.

Citons « Histoire d’un secret » (B.A ci-dessus), de Mariana Otero, qui raconte comment elle a appris à 30 ans que sa mère était morte des suites d’un avortement clandestin et est un films magnifique.

S.G

(1) évidemment, si vous lisez ce blog, vous savez que pour moi une sexualité « libre » est une sexualité sans contrainte. Ni la contrainte de la reproduction, ni la contrainte de la violence, ni celle de l’argent. Ainsi, si je ne dis pas « disposer de son corps », c’est parce que « mon corps c’est moi », et que les êtres humains ne se vendent pas.

A ce propos, une deuxième remarque : j’apprécie énormément l’affiche du film Histoires d’A. Elles montre des femmes, enceintes ou pas. Elles montre des femmes avec une tête. Certaines montrent aussi leur ventre, mais on voit surtout des têtes de femmes Or, aujourd’hui, sur 90% des affiches qui parlent de droit à l’avortement ou de grossesse, on voit des ventres, arrondis ou pas. Et c’est déjà une façon de dissocier les femmes. Il ne s’agit pas de défendre nos ventres, mais nous, des femmes, vivantes. Et c’est avec notre tête que nous décidons, pensons, et ressentons…des femmes sans tête, ce sont des mortes…

 

Soutenons le droit à l’avortement ! Rendez-vous le 1er février

abortoLes députéEs de l’Assemblée nationale sont en train d’examiner le projet de loi du gouvernement sur l’égalité femmes-hommes.
Pour avoir une vision féministe critique de ce projet (elles l’ont examiné de plus près que moi), voici le communiqué de presse du Cndf (Collectif national droit des femmes) : Une égalité femme-homme encore inachevée.

Il précise les mesures prises et leurs limites. Les deux points phares dont il a été beaucoup question ces temps-ci concernent d’abord le congé parental, censé être incitatif pour les pères, avec pour objectif de passer de 18.000 pères qui le prennent aujourd’hui (pour 520.000 mères) à 100.000 en 2017. Il est de fait un peu réduit : à 6 mois pour un premier enfant, sauf si le deuxième parent le prend, auquel cas il passe à 1 an. Et à 2 ans et demie à partir du deuxième enfant, et 6 mois de plus si le deuxième parent le prend. Reste à savoir si la faiblesse de la compensation financière ne fera pas encore et toujours pencher la balance pour choisir de perdre 6 mois de congé plutôt que de perdre trop d’argent, en sachant que dans 80% des cas c’est le père qui gagne plus que la mère (voir le très bon article des « Nouvelles news »).

L’autre mesure qui a fait parler d’elle, c’est la question du renforcement du droit à l’IVG. Dans un contexte européen de recul, avec la loi espagnole contre laquelle les femmes sont en train de lutter (voir plus bas), l’amendement qui supprime la notion de « détresse » dans le droit à l’avortement est bienvenu. En effet, on remplace par une notion neutre : le texte prévoit qu’une femme puisse demander une IVG si elle « ne veut pas poursuivre une grossesse » et non plus parce que « son état (la) place dans une situation de détresse », ce qui était le cas dans la loi Veil de 1975.

Par ailleurs, l’amendement déposé par des députés de droite demandant le déremboursement de l’IVG a été massivement rejeté.DSCF4044

Deux jours après la traditionnelle « marche pour la vie » , je rappelle que l’appellation est trompeuse. Il ne s’agit pas de leur part de défendre la vie mais le contrôle par les hommes de la reproduction, et une forme de haine de la liberté des femmes. Défendre la vie étant beaucoup plus important lorsqu’un enfant est né (lutter contre les violences qu’il subit, mettre en place une société qui lui offre la possibilité de grandir et devenir autonome de la meilleure des façons) et lorsqu’il devient ensuite une femme. J’en parlais ici en expliquant combien la notion de « pro-vie » est rhétoriquement perverse et trompeuse : Moi, je ne suis pas pro-vie.

Nous, qui défendons le droit à l’avortement libre et gratuit, sommes pro-choix.

C’est aussi une inspiration qui ne doit pas nous empêcher de voir les risques d’attaques contre le droit à l’avortement qui se multiplient à l’échelle européenne, d’où la nécessité de se mobiliser massivement le 1er février à Paris, en soutien aux Espagnoles qui organisent un grand rassemblement à Madrid.

Samedi 1er février, jour crucial pour venir dire que nous ne lâcherons rien de nos droits !

C’est le 1er février à 14h00 place Joffre : vous pouvez vous inscrire à l’événement Facebook ici : https://www.facebook.com/events/463766723728171/

Toutes et tous dans la rue pour faire VOTER L’ABOLITION

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RENDEZ VOUS SAMEDI A 14H30 A MONTPARNASSE 

MANIFESTATION CONTRE TOUTES LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES
M50

RETROUVONS NOUS POUR FAIRE VOTER LA LOI DE RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LE SYSTEME PROSTITUTIONNEL, 

PREMIER PAS VERS L’ABOLITION 

ELLE A ETE ADOPTÉE EN COMMISSION SPECIALE APRES RENFORCEMENT DES MESURES EN FAVEUR DES PERSONNES PROSTITUÉES

ELLE SERA EXAMINÉE PAR L’ASSEMBLEE NATIONALE LES 27 ET 29 NOVEMBRE PROCHAIN 

POUR DEMANDER SON ADOPTION, REJOIGNEZ NOUS DANS LA RUE CE SAMEDI À MONTPARNASSE

M46

page facebook de l’evenement : https://www.facebook.com/events/1410490659183092/?ref=ts&fref=ts

Page facebook d’Abolition 2012 : https://www.facebook.com/abolition2012?ref=ts&fref=ts

Les derniers articles : http://www.scoop.it/t/abolition2012

Les témoignages #30jourspourlabolition : http://www.scoop.it/t/prostitution-30-jours-30-temoignages

 

Reportage à l’Eurolesbopride, une belle réussite

Le village
Le village

Voici un petit compte-rendu en images et quelques mots sur l’Eurolesbopride, qui s’est terminée hier à Marseille.

Alors que l’Europride n’a pas été à la hauteur des attentes, cette première manifestation a été un succès !

Au fil des jours, le village lesbien s’est rempli, et les conférences ont été très suivies (80 à 100 participantes en moyenne)

Organisée à l’initiative du Centre Evolutif Lilth basé à Marseille (et qui a 200 adhérentes dans toute la France), et avec des associations partenaires, dont la CLF (Coordination lesbienne en France), et avec le concours d’autres organisations comme les LOCs (Lesbiennes of Colors), la rencontre a été marquée de nombreux moments forts qui ont permis de bien mettre en lumière la nécessité d’espaces de réflexions et de convivialité non mixtes…ce qui forcément, n’a pas plu à tout le monde, et montre bien à quel point la lesbophobie est omniprésente. Il semble en effet que l’idée que des lesbiennes féministes veuillent se réunir en non mixité pour discuter entre elles de sujets qui les concernent et en particulier du sexisme omniprésent, provoque systématiquement un rejet qui n’a pas lieu d’être. En effet, se réunir entre soi en associations est un droit et une nécessité qu’il faut toujours réaffirmer. Car c’est la seule façon de pouvoir dire en quoi, jusque dans le mouvement homosexuel, la lutte contre le patriarcat est une nécessité absolue.

DépartretouchéJe n’ai pas pu assister à toutes les conférences, je signalerai quelques moments intéressants : l’analyse de Bernadette Doleux sur la lesbophobie au travail, soulignant comment l’entreprise, sous couvert d’être un lieu de mise en valeur des compétences, est une sorte de caricature des rôles patriarcaux hommes femmes, les uns dans des rôles virils et les autres ultra-féminisés. Toute entorse à ces rôles -a fortiori par les lesbiennes, étant sévèrement réprimée. Des rencontres avec des lesbiennes et féministes venues de toute la France (associations La Lune de Strasbourg, Voix d’Elles à Grenoble, etc.), autour des « Lesbiennes dépassent les frontières », réseau de soutien aux demandeuses d’asile en France, et les rencontres internationales co-organisée par les LOCs et la CLF avec la venue de nombreuses activistes de Méditerranée et d’ailleurs.

Pour nombre d’entre nous le temps fort de la semaine a été la marche de nuit du Palais de Longchamp au Vieux Port. Une manifestation sans sono, mais avec des chants et la Batucadykes, qui a mis l’ambiance sur le trajet. Et les moments de concert aussi. Voici une galerie photos et une vidéo.

En résumé, bravo aux organisatrices, et on revient à Marseille quand vous voulez !

8 mars : c’est beau une manif la nuit !

Bon, il pleuvait, y avait pas tant de monde que l’an dernier (manif post élections et ministère), mais c’était une manif du 8 mars, donc importante, et surtout, c’était à la tombée du jour, et c’est joli pour les photos. Brève galerie

Qu’un milliard de femmes se lèvent (et que les réacs aillent se coucher)

v-dayJe n’ai pas Internet chez moi pendant quelques jours, du coup, je vais être plutôt absente d’ici…sauf quand je trouve un café internet…

du coup, j’en profite, en vrac, pour quelques réflexions : je ne voulais pas trop parler de tous les hommes et femmes qui ont envahi Paris hier avec un combat d’arrière-garde, qui place la France au rang des pays en retard d’un wagon…car pendant qu’on s’intéresse à eux et à une institution pour laquelle nous n’avons guère envie de nous battre, le monde -et en particulier les femmes et les femmes en  Inde- se lève contre la guerre faite aux femmes. Et en France, nous avons bien du mal à mobiliser pour une marche silencieuse, justement à cause de l’attention portée sur les rétrogrades cités plus haut.

Malgré cela, se retrouver dans le RER à côté d’eux qui brandissent leurs pancartes homophobles et lesbophobes, c’est douloureux. Douloureux parce que le rejet est toujours violent, et aussi parce que toute cette bien pensance ne va jamais défiler pour protester contre la pédocriminalité dans l’Eglise, pour la protection de l’enfance, contre les violences dont les femmes sont victimes au sein de l’institution patriarcale du mariage…

Bon, mais tout cela a déjà été dit, et je n’apporte rien de nouveau…juste quelques photos de samedi, qui replace les vrais enjeux de notre monde, et un lien vers l’initiative d’Eve Ensler, « One Billion Rising », pour que la 14 février prochain, « V-day », un milliard de femmes dansent contre les violences masculines faites aux femmes. N’hésitez pas à rejoindre l’action, on en reparlera…

OUI : demain, 14h, Bastille

ouiouioui_m Je n’en ai pas beaucoup parlé, mais c’est le moment ou jamais… : le mariage pour toutes et tous, citoyennes et citoyens. Car vraiment, ça me fatigue de devoir me battre pour une institution patriarcale et violente quand il y a tant de choses, comme les violences des hommes contre les femmes, sur lesquelles on peine à obtenir du soutien de certains camarades…mais oui, j’irai demain manifester à 14h à Bastille à Paris, pour dire OUI au mariage, à l’adoption et à la PMA pour toutes et tous. Parce que si le couple et l’institution sont en cause, il n’y a pas de raison que toutes et tous, adultes consentant-e-s n’y aient pas droit, puisqu’elle existe. En outre, une réponse claire doit être donnée, face à la haine lesbophobe et homophobe qui se déverse actuellement sans complexe dans une partie minoritaire -mais bien trop visible et visibilisée par les médias- de la population (surtout dans les milieux catholiques et de droite). 

J’irai, au rendez-vous des féministes : PÔLE FÉMINISTE ANGLE BOULEVARD BEAUMARCHAIS / BOULEVARD DIDEROT  ou à 13h30 – Café des Phares

Sinon, je ne suis pas tant contre le mariage -personnellement je crois que dans notre société telle qu’elle est aujourd’hui, pour les femmes en couple hétérosexuel il est une relative protection par rapport au concubinage simple, que contre le couple et la famille hétérosexiste, donc comme je le disais plus haut, instrument de la violence et de la domination. Mais je n’ai pas non plus envie de me battre pour pérenniser une institution ultra-patriarcale et je préfèrerais un PACS qui donne les mêmes protections et droits et soit dégagé de l’histoire d’une institution de domination des femmes.  Car, quoi qu’il en soit, le mariage reste entâché de son origine religieuse et sexiste, étant issu du Code civil napoléonien (voir ici pourquoi c’est un problème : http://www.scumgrrrls.org/article152.html).

Tout cela dit, il est donc inadmissible que, le mariage existant, il ne soit pas ouvert à toutes et à tous, et qu’il soit si compliqué de le faire. Il est inadmissible qu’on puisse entendre le déversement de haine patriarcale sur les personnes homosexuelles qu’on a entendu ces derniers temps. Et surtout, il est urgentissime de dénoncer (voir l’article cité plus haut) ce sur quoi repose aujourd’hui la famille hétérosexiste : « le bon père de famille », puisque que la famille est le lieu de l’oppression par excellence, et de l’exercice de la violence, envers les femmes et les enfants. Il est aussi le lieu où les futurs oppresseurs apprennent à opprimer, les opprimées à accepter l’oppression. (à lire à ce propos cet article : http://feministing.com/maintenance.html sur 75 familles de lesbiennes ayant élevé des enfants, 0 maltraitance…)

Alors OUI, demain je dirai OUI au mariage, à l’adoption et à la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes et tous. OUI à tout cela, mais seulement comme une première étape vers le renversement de cette institution telle qu’elle est, et en y faisant la promotion d’une autre forme de relations familiales : celles du respect entre conjoint-e-s, celles du vrai exercice de l’autorité, c’est-à-dire l’accompagnement protecteur vers la capacité d’être un-e adulte libre et en mesure de vivre sa vie (et non pas un acte pour soi uniquement *). Pour les uns de ne pas avoir à tout prix à dominer, posséder, jouir de la destruction des autres, pour les unes de ne plus avoir peur, et devoir rester à sa place pour éviter la mort, sans garantie d’y arriver…

S.G

La manifestation parisienne aura lieu demain à 14h à Paris de Bastille à Opéra, et aussi dans toute la France dès aujourd’hui : http://www.interpride-france.org/pages/accueil.php

*ce qui m’amène donc à rappeler :

https://sandrine70.wordpress.com/2010/12/14/la-gpa-pour-ou-contre/

et https://sandrine70.wordpress.com/2011/01/20/moi-je-ne-suis-pas-pro-vie/

Un jour, les moutons boufferont du loup (©M’zelle Eve)

Il y a tant d’initiatives, dont je voudrais parler…que je pourrais faire 3 billets par jour, rien que pour vous en informer !

Alors aujourd’hui, je vais faire un billet « en vrac », parlant de tout et…surtout pas n’importe quoi : de choses diverses, mais passionnantes, utiles, indispensables…

D’abord, un petit coup de chapeau au « collectif les moutons noirs », qui a son blog (que je vous conseille vraiment de visiter), sa page Facebook, et agrège une trentaine de talents (quelques femmes parmi elles, dont M’zelle Eve) pour dire en dessin ce que la société ne veut pas entendre. Et va faire paraître au printemps cet ouvrage collectif : « rien vu, rien entendu ». Il s’agit bien sûr de dénoncer le tabou de l’inceste : puisque la société ne veut pas entendre, les moutons noirs le disent, le dessinent, le crient sur tous les toits !

Dans le même ordre d’idées que la manifestation du 10 mars à Bastille à 13h30 pour la prise en charge des victimes d’inceste et de pédocriminalité – c’est d’ailleurs un mouton noir qui a fait l’affiche : « Il est temps d’élever nos voix ! Il est de notre responsabilité à toutes et à tous de protéger nos enfants des violences sexuelles ». C’est l’objet de la manif, pour laquelle vous retrouverez toutes les infos ici.

Avant cette manifestation, le 22 février, ce sera la journée des victimes. A 13h, un flashmob et un lâcher de ballons au Trocadéro, et un village ouvert avec des ateliers de prévention. Attention, pas de confusion : le but d’une journée européenne des victimes, ce n’est pas de célébrer une idéologie victimaire, mais juste le contraire : dire qu’on peut avoir été victime un jour, mais que ce n’est pas pour toujours, comme je l’écrivais l’an dernier.

Enfin, pour être un peu moins parisienne, une info marseillaise, à noter pour le mois prochain :du 12 au 17 mars au studio de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, une exposition « contemporaines », dans le cadre de la journée internationale des femmes, tous les après-midi de 16h à 19h30, une artiste contemporaine sera mise à l’honneur : CLAIRE DANTZER, GASC DEMOLITION MÉGALO, JAVIERA TEJERINA-RISSO, MÉLANIE TERRIER EMMANUELLE SARROUY, et FRANCOISE SEMIRAMOTH, dont je vous avais parlé ici et dont je vais enfin pouvoir voir le travail « en vrai ».

En effet, le samedi, aura lieu une table-ronde, à laquelle je participerai pour le festival femmes en résistance, pour parler de l’accès toujours si difficile des femmes à la création contemporaine…financements moindres, visibilité moindre, distribution moindre, lors d’une table-ronde où seront également présentes : • Françoise Donadieu, écrivaine, Didier Gourvennec-Ogor, directeur de la galerie Gourvennec-Ogor • Patricia Guanel, danseuse contemporaine,  Nathalie Heinich , sociologue , Sonia Jossifort, Administratrice de – H/F Ile-de-France, association pour la parité dans les
domaines de l’art et de la culture, Lydie Marchi, directrice de SAFFIR, galerie nomade et co-fondatrice de La Ruche.

Deux dates à noter ! manifestation et femmes en résistance

La première est proche de nous, c’est le 10 mars, place de la Bastille, une manifestation à l’initiative de l’association de lutte contre l’inceste et la pédocriminalité « Le monde à travers un regard »,

« En parler, c’est pas un crime », pour mettre fin au tabou qui empêche la prise en charge et le soin aux victimes; vous pouvez également signer une pétition ici

L’autre, c’est Femmes en résistance, la dixième édition, qui aura lieu les 29 et 30 septembre prochains à l’espace municipal Jean Vilar à Arcueil.
Réservez votre week-end, il y sera question de luttes collectives des femmes, à travers le monde et l’histoire ! N’hésitez pas à relayer dans vos réseaux !

10 ans de femmes en résistance, ce n’est qu’un début ! »