Parfois une chanson peut en dire autant que tous les manifestes, manifestations et articles réunis. Celle-ci ne date pas d’hier. Elle dit tout, tout ce que nous sommes, malheureusement, obligées de crier, toujours, aujourd’hui ! Alors pour une fois je fais une demande : écoutez-là, et faites-la connaître autour de vous !
Elle s’appelle « douce maison », d’Anne Sylvestre, et je remercie celle qui se reconnaîtra pour me l’avoir fait connaître…
et puis, du coup, j’ai envie d’en partager une autre, toujours d’Anne Sylvestre, beaucoup plus récente, mais qui met aussi des mots sur ce que je pense…
je ne mets pas un lien pour l’écouter, mais elle est extraite de son dernier album, Bye mélanco, et en voici déjà les paroles :
Laissez les enfants pleurer
Ne tarissez pas leurs larmes
Elles lavent elles désarment
Ce qui les fait chavirer
Laissez les enfants verser
Ces ruisseaux qui les apaisent
Et s’en vont noyer les braises
De leurs chagrins insensés
Laissez
Laissez-les
Empêchez que l’on réprime
Cette rosée légitime
Ils ont des fleurs à arroser
Laissez
Laissez les enfants pleurer
Avant qu’on les abîme
Laissez les enfants rêver
Ne les cassez pas d’avance
Donnez-leur au moins la chance
D’apprendre un jour à voler
Laissez les enfants choisir
Des chemins qui vous dépassent
N’effacez jamais leurs traces
Vous les verrez revenir
Laissez
Laissez-les
Ne souffrez pas qu’on dédaigne
La lumière qui les baigne
Ils ont des richesses à donner
Laissez
Laissez les enfants rêver
Avant qu’on les éteigne
Laissez les enfants grandir
Ne renforcez pas les cages
Ne craignez pas les orages
Ni les torrents à franchir
Laissez les enfants gagner
Le droit d’étendre leurs ailes
Dans la lumière nouvelle
D’une vie à inventer
Laissez
Laissez-les
Ils vont s’envoler ensemble
Un même ciel les rassemble
Ils ont des sommets à gravir
Laissez
Laissez les enfants grandir
Avant qu’ils nous ressemblent
Laissez laissez-les
Laissez laissez-les
Anne Sylvestre
Blessée depuis un jour perdu dont elle ne se souvient même plus.
Blessée par les vieux doigts d’un vilain mec que sa mère à même pas quitté
Blessée sans doute à la vie à la mort, blessée oui mais morte encore
Blessée mais c’est la plus forte de toutes et son cœur lourd tient bien la route
(Linda Lemay)
C’est sous l’escalier qu’elles venaient
Quand l’une d’entre elles m’a touchée
Ces ombres n’étaient pas que chimères
Car l’une d’entre elles m’a blessée
Le cri ne fut pas assez fort
Contre un monstre que le monde adore
Mais personne ne voit, personne n’écoute ?
Il a du charme : il les envoûte !
Abusée de ses baisers, de ses caresses
Miroir, miroir… je suis plus une princesse !!
(P’tit Lu)
Bonjour Sandrine,
Merci pour ce rappel.
Hier soir, justement, j’ai échangé avec Anne Sylvestre et d’autres « créateurs de bonheurs en textes et musiques » à l’occasion de l’inauguration d’une plaque commémorative, au 33, rue Descartes (à La Mouff’, Paris, 5e) où se trouvait un célèbre cabaret « Le cheval d’Or » où l’artiste s’est produite.
Après les discours officiels (en présence de Jean Tibéry, maire de l’arrondissement), un cocktail été offert par le propriétaire… mexicain du restaurant qui s’ouvre aujourd’hui à cet emplacement.
Sur le trottoir, une nombreuse assemblée devisait autour de l’acteur Pierre Richard (et certainement sous l’oeil bienveillant des artistes disparues qui ont fait les beaux jours de ce lieu (Ricet-Barrrier, Boby Lapointe, Brassens, Coluche) ou ceux encore présents (Christan Martin) et ceux qui se sont excusés (Pierre Etaix, Jean-Claude Carrière), j’ai croisé les beaux yeux d’Anne Dorcel tel que le ciel parisien en a aussi pali à cette heure crépusculaire.
« Née à Montmartre, un 5 février… », auteure de quelques 120 chansons avec leur musique, d’une trentaine de poèmes, d’une comédie musicale et d’un conte musical pour enfants, Anne m’a raconté ses aventures artistiques et… amoureuses.
http://www.annienobel.com (la page d’accueil d’Annie)
Avant le discours et l’interprétation de 2 chansons par Flavia Perez, une jeune artiste (bientôt une VIDEO), un monsieur aux cheveux grisonnants, dont j’ai oublié le nom (qu’il m’en excuse), m’a raconté les beaux jours de ce cabaret et de ces lieux magiques – malheureusement aujourd’hui disparus : la T.V et tous ses Zenith « bancable » les ont remplacés au détriment d’une convialité et d »une proximité des artistes avec leur public.
Ces lieux de création ont pourtant vu naître tant d’artistes dont aujourd’hui on célèbre encore le talent et la longévité de carrière…
EN SAVOIR PLUS sur le site de Gilles Tcherniak, le fils des anciens propriétaires du cabaret « Le cheval d’Or » (….anciennement commerce de rillettes !) fondé par Pierre Suc en 1954 > http://www.myspace.com/al_schwarz
Pardon, je corrige mon post précédent : c’est bien Annie Nobel et non Anne Dorcel comme écrit par erreur. Annie m’a tellement troublée avec ses si jolies prunelles ! 😉
Bonjour,
Anne Sylvestre, une merveille.
Beaucoup d’émotions.
Merci pour cette découverte !
http://www.paroles-musique.com/imprim.php?id=63680
Sur cette page, vous pouvez trouver les paroles de la chanson de Anne Sylvestre, chanson qui s’appelle en fait UNE MAISON DOUCE.