1.11.11, le 1, et si on disait STOP au génocide des femmes?!

1er novembre 2011, que de 1 pour une date, et les chiffres, toujours, ont été fascinants…

Le 1, c’est le premier, c’est l’universel, et, c’est le dominant…la preuve, pour la sécurité sociale, qui est le 1 ? l’individu de sexe masculin selon les catégories définies par la société. Et qui est le 2 ? C’est, bien sûr, le chiffre de l’altérité, le deuxième dans la paire, celui qui est au service du 1…mais, même mathématiquement, s’il n’en restait plus qu’un, ce serait celui-là…

Avant-hier, on nous a annoncé qu’une femme -un bébé fille-, était le 7milliardième humain sur terre…je passe sur le fait que ce n’est qu’une opération de communication et pas une information puisque non seulement elle est invérifiable mais surtout qu’elle a à peu près 999 millions de chances sur 1 milliard d’être fausse….

Ce qu’on nous a moins dit, ce qu’on nous a moins montré, c’est que cette petite fille brandie par les médias comme unique, était la représentante d’une catégorie d’êtres humains, dont le génocide s’accélère.

Le génocide des femmes, il est universel, et il faudra un jour lui donner un nom officiel (féminicide ou fémicide -tient, c’est marrant, mon correcteur orthographique ne connaît pas ces deux mots) et l’inscrire dans les tribunaux internationaux. Il prend de multiples formes, dans toutes les sociétés du monde : ici, c’est une vaste entreprise néo-libérale qui nous emporte dans une nouvelle servitude volontaire : puisque même les féministes vont manifester contre l’ordre patriarcal se montrent en situation de servitude (voir ces « féministes ukrainiennes » devant chez DSK), puisque des femmes qui se disent féministes s’auto-nomment des salopes, puisque certaines revendiquent le droit d’être des objets sexuels entre les mains des hommes tout en se disant « pro-sexe ».

Dans tous les pays du monde, des femmes sont enfermées, assassinées et/ou violées par des hommes et on appelle ça des faits divers.
Dans certains pays du monde, les avancées scientifiques qui permettent de savoir à l’avance le sexe d’un futur bébé, sont utilisées pour éliminer les filles, qui coûtent trop cher en dot…

Ou alors, la politique du 1 enfant, pousse à pratiquer ce que j’écris plus haut (s’il n’en restait plus qu’1, ce serait celui-là), c’est-à-dire d’avoir à tout prix un garçon…si bien qu’on estime qu’en 2025, il y aura moins de 50% de femmes.

Alors, si aujourd’hui dans ce jour premier, on renonçait à tout ce que représente le 1 ?la puissance, le fait d’être absolument premier, celui sans lequel on n’est rien ?

Si, au lieu de subir, on résistait à la numération politique, on refusait d’être le 2, d’accepter les coups et notre élimination ?

Si, au lieu de nous voir comme les perpétuelles préoccupations secondaires du monde, on décidait de refuser l’oppression ?

Comme dit Christiane Rochefort, il nous faudrait  alors -il nous faut peut-être- sortir les couteaux. Pas pour tuer, mais pour refuser de continuer à l’être, ou à être des mortes en survie.

Sandrine GOLDSCHMIDT

Voici le  texte écrit par Christiane Rochefort, en préface à la traduction française de SCUM manifesto de Valerie Solanas : la définition de l’opprimé

7 réflexions sur “1.11.11, le 1, et si on disait STOP au génocide des femmes?!

  1. Toujours un peu en décalage, je fais passer ce que j’ai vu dans un hebdo : la sortie demain d’un ouvrage collectif sur les « viols en temps de guerre »
    La présentation était faite par Georges VIGARELLO , enseignant à EHESS lui-même auteur
    d ‘ « histoire du viol XVI ème -XXème siècle »

  2. A titre d’exemple, dans notre royaume de Belgique, le 1 était pour le francophone. Lorsque les néerlandophones se sont rendu compte qu’ils étaient devenus plus nombreux, c’est le 2 qui est devenu la référence pour le francophone.
    A l’heure actuelle, la première langue que vous entendez dans un répondeur ou dans une machine robot, c’est toujours d’abord le néerlandais et le français ensuite.
    Tout est possible à celle, celui qui y croit.

  3. Voici un texte que je considère comme génocidaire car contraignant la femme et l’homme dans des positions et des attitudes déterminées.
    Texte

    « Le thème du jour…
    Les 78 tenues de ma femme…

    par Aron Moss
    Question :
    Je n’arrive pas à comprendre ma femme. Elle se plaint constamment que je n’ai jamais de temps à lui consacrer.

    J’ai donc organisé qu’on passe une journée entière ensemble. Je l’ai amenée faire du shopping et je lui ai acheté tout ce qu’elle voulait. Après quatre heures passées au centre commercial, nous sommes rentrés à la maison. Je me suis préparé à travailler un peu et c’est alors qu’elle m’a sorti : « Mais nous n’avons pas passé de temps ensemble ! »

    Je suis déboussolé. Si quatre heures à faire les magasins avec elle ne suffisent pas, que puis-je faire de plus ?

    Réponse :
    L’une des différences les plus profondes entre les hommes et les femmes est dans la façon dont nous percevons la réalité.

    Les hommes regardent les faits, les femmes considèrent les sentiments.

    Pour un homme, les faits déterminent ce qui est réel, indépendamment de ce que l’on ressent à leurs propos.

    Pour une femme, ce sont ses sentiments qui définissent la réalité, et les faits concrets ne sont que secondaires.

    Prenons un exemple typique : un couple est en retard à un mariage parce que la femme n’est pas encore habillée.

    Voici leur dialogue :

    Le mari : Si nous ne partons pas dans les trois minutes, nous allons manquer la cérémonie.

    La femme : Mais je n’ai rien à mettre !

    Le mari : Que veux-tu dire que tu n’as rien à mettre ? Il y a une penderie avec 78 tenues juste en face de toi !

    La femme : Je te dis que je n’ai rien à me mettre. Cette robe-ci me grossit, celle-là je l’ai portée aux trois derniers mariages, et toutes les autres, j’en ai assez de les mettre.

    Le mari, à ce stade, n’a aucune idée de ce qu’il peut dire.

    Il craint que la seule solution ne soit de lui acheter une nouvelle tenue, ce qui ne peut pas se faire dans les trois prochaines minutes. Alors, exaspéré, il quitte la pièce.

    C’est parce qu’il considère les faits.

    Les faits sont qu’il y a effectivement 78 tenues dans la penderie. Et si aucune d’entre elles ne convient, alors la seule solution est de changer les faits en en achetant une nouvelle.

    Mais s’il voyait les choses du point de vue de sa femme, il comprendrait alors ce qu’elle veut vraiment dire et pourrait l’aider à résoudre son problème.

    Lorsqu’elle dit : « Je n’ai rien à me mettre », elle est sincère.

    Bien sûr, elle voit elle aussi les vêtements dans la penderie. Mais ce qu’elle veut vraiment dire, c’est : « Il n’y a rien dans cette armoire que j’ai vraiment envie de mettre. »

    La réalité d’une femme repose sur ses sentiments plutôt que sur les seuls faits.

    Alors, elle n’a véritablement rien à porter. Du point de vue de ses sentiments, la penderie est vide.

    Son mari doit prendre conscience que la perspective de sa femme est aussi valable que la sienne.

    Il a peut-être raison dans le monde des faits : il y a bien là une garde-robe complète. Mais il existe un autre monde tout aussi réel que le sien qui est le monde des sentiments.

    Si son épouse ne se sent pas à l’aise avec sa garde-robe, alors elle n’a littéralement rien à porter.

    Ce n’est pas en essayant de changer les faits en achetant à sa femme une autre robe qu’il pourra résoudre ce dilemme.

    Il doit mettre les faits de côté et prendre ses sentiments en considération.

    Qu’il prenne donc une tenue qu’il aime et qu’il dise à son épouse : « Mais tu es ravissante dans cette robe ! »

    S’il le dit avec sincérité, alors quelque chose d’incroyable se produit : cette tenue surgit soudain du néant, et elle a tout à coup quelque chose à porter. Non pas parce que les faits ont changé, mais parce que ses sentiments ont changé.

    Elle se sent maintenant bien dans cette tenue.

    La même chose s’applique à votre confusion quant au besoin de votre femme de passer du temps avec vous.

    Quand votre femme vous a dit que vous n’aviez pas passé de temps ensemble après une journée de shopping, vous avez immédiatement considéré les faits.

    Et vous avez à raison fait remarquer que vous aviez passé quatre heures ensemble. Mais ce n’est pas ce qu’elle voulait dire.

    Quand elle avait réclamé de passer plus de temps avec vous, ce n’est pas qu’elle voulait que l’horloge avance pendant que vous seriez dans la même pièce.

    Elle voulait se sentir proche de vous, se reconnecter à vous, vous faire partager ses sentiments et partager les vôtres.

    Faire la queue dans un magasin ne compte pas, même si, techniquement, vous passez du temps ensemble à ce moment.

    Mais faire une promenade dans le parc en parlant des questions importantes de la vie, ou rire ensemble sur rien de particulier au petit déjeuner est du vrai temps passé ensemble, parce que vous êtes connectés.

    Une heure d’attention exclusive vaut infiniment plus que toute une journée à faire des courses ensemble.

    D.ieu a créé les hommes et les femmes différents, de sorte que nous puissions apprendre les uns des autres.

    Des hommes, les femmes peuvent apprendre la valeur de prendre parfois du recul sur ses sentiments pour regarder les faits.

    Des femmes, les hommes peuvent apprendre que les sentiments peuvent être plus réels que les faits.

    Apprendre que la vie n’est pas mesurée par le tic-tac de l’horloge, mais plutôt par les battements du cœur.

    Cette semaine @ http://www.loubavitch-lavarenne.com

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