Pas de justice, pas de paix : s’émanciper du viol, par quel coup de baguette magique ?

A en croire Peggy Sastre, qui admire en Marcela Iacub une grande intellectuelle contemporaine, le viol pourrait se passer de la justice et de condamnations pénales pour les agresseurs.

Ce qui est bien avec cet article, c’est que je ne vais pas avoir besoin d’en parler…parce que le blog « féministes radicales » l’a déjà fait  !Je parlerai juste de cette phrase qui m’a fait rire : il semblerait que Peggy Sastre « applaudit des deux fesses »…c’est joliment écrit et drôle, certes…mais…je connaissais les femmes sans têtes, mais les femmes sans mains…Ah, l’intériorisation des stéréotypes !

Je préfère vous donner donc les liens :

-http://www.feministes-radicales.org/2012/02/20/viol-lemancipation-des-femmes-se-passera-de-toute-justice/

-http://leplus.nouvelobs.com/contribution/322237-viol-l-emancipation-des-femmes-ne-passe-pas-forcement-par-la-justice.html

Et puisque je vous parle de féministes radicales, je mets le lien vers cet article qui parle très bien du faux « stigmate » à l’égard des personnes prostituées :

« Tout est légal, tout est équitable. De même, on comprend pourquoi des hommes traitent de « pute » la femme qu’ils violent ou veulent violer : si elle est à vendre comme une « prostituée », alors son viol n’est plus un crime. » 

Je suis d’accord avec l’auteure du blog : « Remember « !  N’oublions pas. « Resist. » Résistons. « Don’t comply ». Ne nous plions pas.

Pas de justice, pas de paix !

6 réflexions sur “Pas de justice, pas de paix : s’émanciper du viol, par quel coup de baguette magique ?

  1. Effectivement, l’article de Peggy Sastre autant que ses réactions aux commentaires laissés sous son article sont révoltants. Bon, c’est le nouvel obs…

    Je propose, suivant le même raisonnement :

    – le mieux, lorsqu’un chauffard a grillé une priorité et vous a blessé(e) grièvement, c’est de ne pas s’en préoccuper et de passer légèrement là-dessus. Ne portez pas plainte, ne demandez pas justice, ni qu’il (ou elle) soit poursuivi, ou mis hors d’état de nuire, car c’est alors à vous que vous ferez du mal en vous mettant dans la position de victime, et que vous n’aiderez personne, ni vous-même ni la société ni les futures victimes en réclamant que la loi soit appliquée ;

    – le mieux, lorsqu’on vous a agressé(e) pour vous voler, c’est de ne pas vous en préoccuper, de faire comme si rien ne s’était passé, de ne pas regarder cette dent que vous avez perdu sous les coups, ni cet oeil enflé et de ne pas penser à votre bras cassé. À cette seule condition vous pourrez vous sentir libre et fort(e), participant d’une société démocratique au sein de laquelle tou(te)s peuvent vivre sans crainte et qui prend soin que la loi de la jungle ne devienne pas celle de la république. Aller porter plainte et réclamer que l’on retrouve et poursuive votre agresseur ne ferait que vous obliger à entrer dans la peau d’une victime (ce que vous n’êtes en aucun cas, et ce qui serait de surcroît très très mauvais pour votre moral). De même, méprisez légèrement et conspuez quelque peu tous ces faibles et veules qui vont se plaindre qu’on leur a volé leur bagnole, qu’on les a frappé(e)s, qu’on les menace de mort, qu’on leur a détourné toutes leurs économies, qu’on s’est servi de leur numéro de carte bleue à leur insu – et condamnez grandement cette société de petits joueurs qui réclament justice face aux détournements d’argent de la société générale, de Tapie, de Woerth, des flambeurs de bagnole, des supporters saouls, etc.

    Bon, on pourrait continuer longtemps. La palme tout de même aux commentaires complaisants faisant état de 45% de plaintes pour viol injustifiées, largement soutenus par l’auteur (et oui, porter plainte c’est vraiment mais vraiment MAL et on devrait enfermer tous ces gens qui se dirigent vers un commissariat pour y faire état d’une agression ; ce ne sont que d’affreux pervers, lâches parce qu’ils ou elles se prennent pour des victimes, ou retors parce qu’elles ou ils veulent faire des autres leurs victimes).

    1. Excellente réponse de lulu ! J’ajouterai juste que dans tous les cas qu’elle évoque, comme lors d’un viol, les victimes ne réclament rien d’autre que l’application du droit tel qu’il existe. Les auteurs des crimes tombent sous le coup de la loi, aucune loi n’interdit et aucune directive officielle ne dissuade de porter plainte si on est la victime, quel que soit le crime ou le délit en cause.
      Pour la paix, les féministes réclament seulement la justice, pas la guerre.

  2. Yvon Dallaire, psychologue masculiniste québecois qui sévit aussi en Belgique, défend lui aussi cette idée qu’il faut se taire. Il parle d’ inceste et abus sexuels sur enfants. Le traumatisme serait, dit-il, essentiellement dû à « l’interprétation catastrophique que l’on fait de l’abus ». Même courant de pensée.

    Patric Jean en parle
    http://patricjean.blogspot.com/2010/07/apprendre-parler-damour-cest-comme.html

    Pas besoin des masculinistes avec des « féministes » comme Sastre Iacub et Badinter.

    1. C’est vrai, c’est du pur masculinisme. C’est aussi le comble de l’hypocrisie.
      En effet, ce qui n’est pas dit, avec des mots, ne vient pas à la conscience. ce qui ne vient pas à la conscience n’existe pas. On est en plein Descartes. Ainsi, seul le dominant, celui qui a la capacité de parole compte, existe. Seule sa souffrance à lui est reconnue. Le.la dominé-e peut toujours souffrir, vivre, mourir…tant qu’il.elle n’est pas consigné-e dans l’histoire, dit, entendu-e, reconnu-e. Le mal qui le.la touche n’existe pas…pour le.la dominant-e. D’où ces femmes « blogueuses sexe », qui disent que si elles, font le choix de se prostituer, le fait que l’immense majorité des autres ne le font pas, elles s’en fichent…

  3. Coup de baguette symbolique de l’interdiction en Droit international et national des féminicides (tortures, abus et violences sexuelles sexistes à l’encontre des filles et des femmes) ! Et les masculinistes et les négationnistes auront beaucoup plus de mal à propager leurs sornettes dangereuses.

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