Petit manuel de sexologie…pour les sexologues ?

Ayant lu un commentaire signalant la concordance de points de vue qu’il pouvait y avoir entre deux catégories de « professionnel-les » du sexe, les personnes prostituées et les sexologues (certains bien sûr, tous ou toutes ne sont pas concerné-es), qui parfois s’autoproclament les « seul-es à savoir comment il faut faire », et ayant déjà parlé des premières, j’ai fait une petite recherche google sur : « sexologue ». Et suis donc tombée sur le site sexologie.fr. Mon objectif, voir comment est abordée la sexualité, et voir ce que lesdit-es spécialistes du sexe, proposent pour traiter les dysfonctionnements sexuels.

Je suis d’abord tombée sur une description des organes sexuels des femmes. Il y a l’utérus, le vagin, le clitoris…à noter combien le clitoris est tout riquiqui sur cette image ou celle-là, quand on sait qu’en vrai il est plutôt…comme ça , c’est un peu embêtant pour de soi-disant spécialistes !

Ensuite, on passe à la description de la physiologie sexuelle des femmes, et là, on a le droit aux glandes de BARTHOLIN, mais de clitoris, il n’est pas question.
Vous savez ce que c’est, les glandes de Bartholin ?  C’est bien simple. Ce sont elles qui  « sécrètent un liquide visqueux qui lubrifie l’orifice du vagin pour faciliter l’intromission du pénis. »

Alors déjà, pas besoin d’aller plus loin pour comprendre de quoi il s’agit en matière de sexologie, pour les femmes. De favoriser la pénétration du sexe des hommes. Le clitoris, ça sert à rien. Et quand on parle des dysfonctionnements qu’il faut traiter, bien sûr…c’est « l’anorgasmie  » vaginale principalement : l’objectif du traitement « qui marche à 50 % », c’est le transfert de l’orgasme au vagin…(on se croirait en pleine théorie pré-freudienne)….

alors évidemment, la stimulation et la compréhension du partenaire sont bien sûr présents, et nos sexologues encouragent les femmes à mieux connaître leur anatomie sexuelle…mais toujours dans cet objectif fondamental qui est de parvenir à « l’intromission du pénis »…

Bon, et du côté de ces messieurs, alors, comment ça se passe ?

D’abord, alors que « chez la femme », on parle au chapitre physiologie sexuelle de l’utérus et de la fécondation, « chez l’homme », aucune référence à la fécondation…. Pour eux, la physiologie sexuelle, se résume à deux mots : éjaculation-érection…

Un homme a des problèmes sexuels s’il éjacule trop tôt ou trop tard…ou s’il n’a pas d’érection. Dans notre société qui adule « l’homme viril » et n’a jamais entendu parler de « l’homme lesbien », c’est une contrainte qui peut (on parle ici de l’impuissance) être un « trouble très frustrant pour l’homme, (et) débouche parfois sur une dépression secondaire qui entretient à son tour ce trouble, et peut déboucher de même sur un conflit conjugal. » Rien sur le désir, le partage, les différentes façons d’envisager l’acte sexuel ? Pas d’allusion au fait que le pénis de ces messieurs (et leurs mains, par des caresses ou autres ?) pourrait être très propice au plaisir des femmes, qu’il aurait des réflexes physiques qui lui permettraient de magnifiquement se mêler à notre orifice vaginal (d’ailleurs, on ne parle ici que du couple, et du couple hétéro, au passage…), comme notre vagin est dit à plusieurs reprises être « fait » pour accueillir le pénis.

En bref, de vrai-es professionnel-les, dont le texte montre bien, qu’ils y croient, que le « premier organe sexuel », c’est la tête !

S.G

4 réflexions sur “Petit manuel de sexologie…pour les sexologues ?

  1. Vous aurez sans doute remarqué dans l’onglet « qui sommes nous? » que ce site est édité par un psychologue, et non par un sexologue de formation… Je trouverais dommage que vous ne jugiez de la compétence de tous les sexologues basé sur le site internet d’un psychologue…

    Je vous invite plutôt à consulter le site suivant : http://www.associationdessexologues.com/pratique.php
    C’est celui de l’association des sexologues du Québec. Nous avons une université (UQAM), qui offre un programme de sexologie, il s’agit d’un BACC de trois ans, avec la possibilité d’une maitrise soit en clinique, soit en recherche. De plus, nous avons maintenant un doctorat.
    Je crois que vous serez heureuse de constater que notre vision et explication de la sexualité est différente de celle décrite dans votre blogue.
    Merci!

    1. Tout à fait, le but n’est pas de discréditer tout le monde. Je vais aller voir dès que j’aurai le temps le site dont vous me parlez…en attendant, je pense que la situation en France et au Québec n’est pas tout à fait la même…

      1. Pour cela je suis tout à fait en accord! Nous restons encore la seule université offrant un programme complet en sexologie. Alors disons que nous avons cet avantage!

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